mercredi 29 août 2012

Test de Jeux Video : Valkyria Chronicles


Valkyria Chronicles




C'est la Deuxième Guerre Européenne, le Fédération Atlantique et l'Empire s'affronte pour la possession d'une ressource qui est présente dans les médicaments et le moteur des véhicules, le Ragnite. Alors que l'Empire gagne du terrain sur le Fédération,  il décide de venir la Gallia, petit pays qui est resté neutre pendant le conflit, mais qui recel de grandes quantités de Ragnite.



Vous, vous êtes un étudiant en biologie, fasciné par la nature, qui allez retrouver votre petite sœur dans la ville de Bruhl. Alors que vous êtes arrêté par la milice du coin à cause de votre tendance à flâner, l'Empire lance une attaque sur votre ville.
Voici le pitch de départ de cette nouvelle aventure. Vous vous retrouvez d'abord sur un livre, qui va servir de recueil de toutes vos aventures divisé en chapitres, pratique si vous souhaitez refaire une bataille, ou revoir une cinématique. Trois types d'évènements y sont recueillis : les cinématiques, qui ont un aspect graphique proche du jeu en lui-même, mais moins détaillé ; des dialogues entre les personnages, avec le moteur du jeu, mettant en scène les missions et autres péripéties ; et enfin les batailles, où vous allez prendre possession d'une petite escouade afin d'accomplir différents objectifs.

Lorsque vous lancez une expédition, vous vous retrouvez avec une carte du champ de bataille et des indications sur les objectifs et astuces. Puis, il est demandé de placer ses unités sur le champ de bataille, selon les cartes, vous pouvez former une ou deux équipes distinctes de part leurs points de départ différents. Vous aurez alors le choix entre un nombre assez conséquent classes d'hommes :
-Scout, rapide et qui possède beaucoup de AP (Ability Points, une jauge qui permet au personnage de se déplacer), mais qui sont fragiles avec un puissance de feu faible (sorte de carabine de la Seconde Guerre Mondiale).
-Shocktrooper, moins agile que le Scout, cette unité possède une puissance de feu efficace contre les autres unités à pied, une mitraillette.
-Engineer, c'est l'unité à tout faire de cette guerre, elle est presque aussi svelte que le Scout, a une carabine moins puissante, mais a dans son inventaire de quoi réparer les unités blindées, désamorcer les mines, et ravitailler ses petits camarades (en grenades,  roquettes et obus).
-Sniper, comme son nom l'indique, il s'agit de l'unité la plus précise (quoique) et la plus puissante, à longue distance, du jeu, équipée d'un fusil à lunette, mais n'ayant que peu d'AP.
-Lancer, cette classe est l'une des seuls (avec le Tank) à pouvoir causer des dégâts aux Tank ennemis, elle est donc équipée d'un lance-roquettes, mais comme elle dispose aussi d'une lourde protection, elle n'a que très peu d'AP.
Toutes ces unités possèdent un objet dénommé Ragnaid, mélange de Ragnite et d'antibiotique utilisable une fois pour soigner un allié, ce qui est dommage c'est qu'aucune d'entre elles ne possèdent d'arme au corps à corps.
-Tank, l'unité blindée du jeu, équipée d'une tourelle, et d'un canon tirant des obus soit  anti-armure soit d'artillerie, elle peut aussi bien s'attaquer aux ennemis à pied, qu'aux autres tanks, disposant d'une capacité de déplacement suffisante, il compense cela par la possibilité d'abattre les arbres, les murs, de briser les sacs de sables, les bancs et autres objets du décors.

Maintenant, entrons dans le cœur du combat, le déploiement. Ici, vous verrez que le jeu se déroule au tour par tour. Lorsque vient votre tour, vous devez choisir sur la carte du champ de bataille quelle unité vous souhaitez déplacer pour atteindre un objectif ou combattre un ennemi, à chaque sélection de soldat, vous dépensez 1 CP (Command Point, 2 CPs pour le Tank), vous pouvez aussi dépenser des CPs, avec les Ordres, pour augmenter des caractéristiques d'un ou plusieurs personnages. Après sélection, la caméra plonge dans la carte pour se retrouver dans le jeu. En vue à la troisième personne, vous pouvez alors déplacer votre soldat.

Mais arrêtons-nous d'abord sur les graphismes. A l'instant même de l'arrivée sur le terrain, on est subjugué par la beauté du titre, une sorte de cel-shading avec un effet crayonné qui se retrouve dans toutes les ombres, et une palette de couleurs vivantes qui frappe, comme si l'on avait été aspiré dans un manga, avec une image du jeu qui semble être posée sur une sorte de papier, qui donne l'impression que l'on joue sur une estampe japonaise, cela donne au support une qualité propre. On regrettera cependant un anti-aliasing pas mal marqué.
Les personnages sont eux très bien détaillés, et le nombre assez important d'éléments composants les différents décors vient ajouter une richesse en plus au jeu. Des onomatopées écrites viendront ponctuer vos actions (Ratta, Fcom... alors que vous tirez, Vrrr, Rrrr... alors que vous déplacez votre tank).
Au niveau de la physique, les développeurs de chez Sega ont pris soin d'ajouter ce qui devient monnaie courante dans les jeux vidéos, les corps des soldats ne sont pas rigides après leur mort, mais ils ont aussi poussé assez loin le détail, puisque les herbes, le feuillage des arbres, l'équipement de vos hommes et leur plantation capillaire se mettent en mouvement avec le vent et lors de vos déplacements. Ces deux derniers éléments permettent d'avoir en jeu, une impression de constante vivacité du décors.
Ces aspects graphiques et physiques ne pousse pas la ps3 dans ses derniers retranchement, mais on voit l'effort de Sega pour fournir un titre de qualité.
La musique, elle, est assez passe-partout, allant de concert avec les péripéties, elle se trouvera être répétitive, même si on l'oublie très facilement.

Arrêtons-nous maintenant sur l'ATH. A l'écran s'affichent : une mini-carte, votre quantité d'AP , vos points de vie et ceux de l'ennemi que vous visez (sous forme de barre), l'équipement que vous allez utilisé, les munitions disponibles pour celui-ci (les carabines et mitraillettes bénéficient de munitions illimités), une icône indiquant si votre personnage est victime d'une augmentation ou baisse de caractéristique, et enfin un lien qui vous relie aux ennemis que vous voyez (jaune si vous pouvez le toucher, ou  bleu).
Ensuite, vous dirigez votre soldat avec le stick gauche, grâce à des sacs de sable (qui sont tristement les seuls éléments qui le permettent), il est possible de se mettre à couvert. Ainsi vous bénéficierez d'un bonus de défense, et de l'impossibilité de subir des tirs dans la tête. Le problème est que votre ennemi aussi utilise cette méthode, votre seule solution face à cela est la grenade qui détruira la protection, une bonne idée si ce n'est qu'il vous faudra vous beaucoup rapprocher pour l'atteindre. Il est aussi sympathique de pouvoir débloquer,  grâce à une grenade, un chemin sur lequel s'est couché un arbre, cela donne un brin de commando.
La caméra elle est manipulée avec le stick droit. Avec la touche R1 vous tenez en joug un ennemi, il apparaît alors un tableau avec : le nombre de tires nécessaire pour le tuer, le nombre de tire dont vous disposez et le type de dégât. La visée permet aussi de choisir quelle partie du corps doit être visée prioritairement (malheureusement seule la tête change le pourcentage de dégât), autour du viseur est présent un halo qui délimite où les tires peuvent se retrouver, cette imprécision est souvent ennuyeuse, et nous pousse à aller au « corps à corps ». Il faut aussi se méfier du système de ripostes lorsque vous attaquez, ici, il est dommage que seuls les carabiniers et les mitrailleurs le peuvent.
Parfois, de petites cinématiques viendront entrecouper votre action, ce sont les potentiels. En effet, les personnages de votre équipe dispose de très nombreux et différents bonus et malus qui s'activent par hasard ou quand plusieurs éléments sont réunis (encerclé par l'ennemi, à couvert, allergie au désert...), cela a pour conséquence d'augmenter ou de baisser certaines caractéristiques.
L'Intelligence Artificielle de l'ennemi est bien développée, même si son esprit est occupé lors des missions de la campagne par une gestion plus scénarisée. Avec aussi quelques petits problèmes agaçant (notamment une carte désertique, où ne sont invités en renfort que des Snipers...). Elle dispose, en plus, d'une bonne visée, le tout rendant l'intérêt des escarmouches élevé.
La plupart des objectifs de mission seront la capture de camps qui fournissent un bonus de défense à leur protecteurs. Cette répétition est cassée par des d'autres phases : rejoindre un point de rassemblement tout en évitant des tirs d'artillerie, ou détruire un super tank. Lorsque vous gagnez la partie, vous recevez parfois une arme de l'ennemi (disponible lorsque vous tuez un ennemi nommé), des points d'expérience et des points R&D. Ces deux derniers cadeaux ne sont utilisable que dans la section Headquarters (entendez Quartier Général) du livre.

Dans cette section, il y sera donc possible de choisir les membres de votre escouade, composée de 20 hommes et femmes. Ce nombre est trop élevé pour retenir les éléments nécessaires à l'activation de leurs potentiels et parce que l'on ne tourne souvent que sur les même miliciens. Il y est aussi possible de choisir et d'améliorer leur équipement avec des capacités spéciales (comme une baisse de la défense/précision de l'ennemi), ou encore de les entraîner pour qu'ils gagnent d'autres potentiels (et ordres pour vous).
Enfin, trois autres sections sont disponibles, elles détaillent entre autre l'histoire de chaque personnage et des membres de l'escouade, et les armes.

L'histoire comptée est somme toute basique, mais qui grâce à des rebondissements permet de tenir les 20h de jeu sans ennui. Les personnages, dignes d'un shonen, ne sont pas très nombreux et très profonds. Les papiers de Ms. Eller sur l'escouade viennent apporter un peu de sourire sur notre visage.

13,5/15 En conclusion, ce nouveau bébé signé Sega, exclusif à la PS3 est très bon. Malgré quelques saccades (surtout dans les herbes) et aussi de problèmes de collision, il profite d'un rendu visuel en cel-shading exceptionnel lui donnant une identité propre. Le scénario revenant sur la Deuxième Guerre Mondiale est une très bonne idée, qui permet de revoir les grandes lignes de l'histoire sans être réaliste (cela ne vaut pas un bouquin d'histoire, hein). Le fait de pouvoir choisir les voix japonaises ou anglaises apporte un petit plus, mais pas de traduction des textes en français est vraiment dommage, cela donne un jeu qui n'est pas ouvert à tous, à bon entendeur.


Développeur : Sega Studios
Éditeur : Sega
Plateforme : PlayStation 3
Type : Stratégie
Date de sortie : 2008

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