mardi 31 juillet 2012

Prendre le Train en Thaïlande


Prendre le train en Thaïlande, c’est se retrouver dans une voiture qui, même si elle ne date “que” de 1996, sent bon l’esprit colonial dans lequel il a été assemblé, et sur les chemins de fer sur lesquels elle suit sa locomotive, le sentiment d’aventure de conquête coloniale est évident.




On peut ainsi voir que ces chemins de fer n’ont pas le droit au même traitement que ceux en Europe. En effet, même si les rails sont en très bon état, ils sont sujets à l’invasion de hautes herbes, et de branches d’arbre qui viennent à l’occasion racler les fenêtres des voitures. Lorsque ces plantes envahissent de trop l’espace vitale de la voie ferrée, elles sont élaguées et laissées sur le côté comme pour montrer la supériorité de la machine qui reste debout face à la nature.




Par la fenêtre, les paysages se succèdent tout au long du voyage; car dès la sortie Bangkok et de ses construction en béton, les nuances de vert prédominent avec la jungle verdâtre, et les rizières recouvertes de vert fluorescent qui paraissent si doux que l’on a l’envie de les caresser. Pour venir casser cette “monotonie”, d’autres nuances, marrons cette fois, s’ajoutent au panel, avec les marrons clairs et foncés des rizières desséchées ou au contraire boueuses, ainsi qu’avec l’intermittence de marron de plusieurs fleuves ici et là.



Et puis tout à coup, parmi ces paysages, des montagnes ont l’air de pousser au loin. Mais ne vous méprenez pas, les plus petites ont été réalisées de la main de l’homme, ou plutôt de sa pelleteuse; et un chien pourra même être aperçu alors qu’il gravit un de ces monticules.
Et dans certaines gares, vous avez même la surprise de voir sur des voies désaffectées, des voitures aménagées en maisons roulantes collées les unes aux autres. Livrée avec tout le confort moderne, elles disposent même du satellite : avec la parabole disposée sur le côté de la voie pour mieux capter le signal bien sûr.



Par moment, vous croisez des wagons de marchandises, laissez pour compte sur une voie parallèle le temps d’une journée et qui portent encore le signe des Alliés de la Seconde Guerre Mondiale.
En d’autres lieux, votre train s’arrête le long de quais qui paraissent perdus au milieu de la jungle, finalement elle-même perdue au milieu de terres cultivées où pousse pratiquement tout ce que l’on souhaite.



Aux passages à niveau, alors que la plupart des gens se collent aux barrières pour redémarrer dès que la dernière voiture du train se présente devant eux; d’autres personnes se posent plutôt en spectateurs admiratifs de l’attelage de fer : s’arrêtant loin devant les barrières pour apprécier toute la longueur de la bête métallique.



Vous pouvez aussi vous retrouver au milieu d’une course folle entre votre train et un scooter qui se situe sur une route parallèle; alors que des vaches restent impassibles et continuent de manger malgré le ramdam.


À propos des trains, ceux-ci disposent de différentes classes; selon les voitures de la première à la troisième classe, sur les trajets de nuit tout du moins, les options sont différentes. En effet, contrairement à le troisième classe, les deux premières classes possèdent des couchettes ; si vous voyagez en première classe, vous aurez cependant la chance de dormir avec une seule autre personne dans un compartiment fermé. Et les privilèges de la première classe ne s’arrêtent pas là, car la cabine est aménagée avec un lavabo, une prise de courant pour les plus électriques et vous êtes offerts une bouteille d’eau. Pour le reste, tout le confort qu’un train puisse offrir est disponible : avec porte-bagages et une climatisation peut-être plus puissante qu’en deuxième classe puisque compartimentée. En ce qui concerne la nourriture, une fois le menu et l’heure du dîner choisis, on se chargera de vous l’apporter; pour les autres classes, ce sera au wagon-restaurant que cela se passera.


Dernier point qui peut être intéressant pour ceux qui voyage à plusieurs en première classe, entre deux compartiment il y a un porte communicante pour un voyage plus communautaire.
Tout ce qui suit s’applique à toutes les classes : des vendeurs ambulants passent dans les voitures pour vous proposer assez de nourriture pour arrivez à destination avec trois kilos en plus. D’autre part, essayer de déambuler dans le train est une épreuve si votre taille vous oblige à vous baisser afin soit d’éviter le toit trop bas, soit d’esquiver les ventilateurs et les porte-bagages. Enfin, à bord du train vous êtes à même de rencontrer des petits cafards qui circulent à la recherche de restes ou de plateau-repas laissés sur le sol.


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