jeudi 26 juillet 2012

C'est l'Heure du Film : Avis sur Abraham Lincoln : Vampire Hunter

Dans l’un de mes derniers articles, j’ai parlé du film Moonrise Kingdom, une pièce maîtresse dans la longue lignée des excellents films réalisés par Wes Anderson. Pendant les bandes-annonces usuelles dont on a droit avant le début du film, j’ai pu voir celle concernant le film Abraham Lincoln : Vampire Hunter (Chasseur de Vampires) ; et même si je ne suis pas un citoyen américain, et que je ne vit pas aux États-Unis, j’ai été choqué de voir un personnage si célèbre, un intellectuel affirmé et une grande figure de l’Histoire américaine utilisé pour amuser les adolescents.



Cependant, ce film m’a beaucoup intrigué, et j’ai dû aller le voir. J’ai découvert avec stupéfaction comment un écrivain a imaginé le contexte social, économique et politique dans lequel les États-Unis étaient avant et pendant l’abolition de l’esclavage, avec une touche de fantastique. Le film en lui-même n’est pas l’un des plus grands films jamais réalisés, mais il a le dont d’arborer un visuel plaisant à l’œil avec une chorégraphie des combats à mains nues rythmés et des effets spéciaux bien utilisés. Mais le plus intéressant réside dans le scénario, et comment l’Histoire est mélangée avec les vampires.


Le film commence alors que le jeune Abraham Lincoln, âgé d’une vingtaine d’années, découvre avec horreur que les vampires existent et qu’ils ont infesté les états du Sud des États-Unis. Ne parlons pas de la violence et du sans-merci avec lesquels le futur président essaie de tuer le meurtrier de sa mère. Pour le bien du vrai Lincoln, ou tout du moins pour son âme, passons à la partie la plus intéressante du scénario, la façon dont il montre une amérique où les vampires ont pris possession des plantations dans le profond sud des États-Unis. Cet entrepreneuriat avait deux principaux objectifs : utiliser les esclaves afin de non seulement s’occuper des plantations mais aussi de se nourrir d’eux dans des sortes d’orgies ; ce dernier point n’est pas sans rappeler les faits rapporter par nombre de femmes esclaves dans l’Histoire, qui ont été violées par leur propriétaire, donnant naissance à une génération de jeunes métises qui n’appartenaient à aucun de ces deux mondes. Le film ne suggère cependant pas que dans l’Histoire, tous les sudistes étaient des sortes de vampires car les vampires ne viennent aider les précédents lors de la Guerre de Sécession (the Civil War) que lorsque ceux-ci sont donnés perdants. Maintenant, l’analogie entre les esclavagistes et les vampires est assez intéressantes pour être soulevée.


Il est vrai que pendant le XIXème siècle, la fortune de beaucoup de personnes s’est construite sur l’esclavage de millions d’autres personnes, qui ont données leur transpiration, leur sang et leur vie pour construire une partie du monde tel qu’il est aujourd’hui. Et même si la majorité de de ces esclavagistes ont été décimés par l’abolition de l’esclavage, principalement car ils étaitent trop prétentieux pour admettre leur faiblesses, quelques uns d’entre eux ont été assez intelligent pour abandonner ce type de revenue avant que cela ne parte en couille, et grâce à leur talents d’entrepreneur, ils ont investi leur argent dans d’autres business tout aussi profitables. Leur esclaves leur ont rapportés de l’argent, cet argent leur ont achetés des investissements, et ces investissements leur ont donnés du pouvoir : leurs esclaves les ont amenés à la politique.


Ce genre de conte peut être identifié à nombre d’évènements historiques qui ont eu lieu par le passé, et qui sont encore répétés. Le plus récent d’entre eux a donné naissance au Printemps Arabe, pendant lequel le peuple arabe a pu se défaire des suceurs de sang, le sang étant représenté par la richesse intérieur du pays et le peuple détenus par quelques riches et puissantes personnes. Là où le Printemps Arabe se différencie, c’est lorsque les pays développés ont fait impasse sur la condition de ces peuples sous prétexte que le pouvoir en place aidait à lutter contre la menace du terrorisme.

Un petit aparte : Le film se termine en parlant de quelques vampires qui partirent en Europe, la question que l’on peut se poser est : va-t-il y avoir un second Vampire Hunter mettant en scène un vampire fou qui galvanise tout un peuple contre un autre afin d’étandre la menace des vampires qui se nourriront par la suite de ce dernier peuple en utilisant des chambres à gaz, chambres crématoires ou plutôt boucheries?

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