mercredi 30 mai 2012

Myanmar, Aung San Suu Kyi et la Chine

Depuis 2010 et les premières élections de la République de l’Union du Myanmar en 20 ans, ce pays poursuit ce qui paraît être une infinité de changements. Le leader de l’opposition, Aung San Suu Kyi, qui fût prisonnière de sa propre maison pendant presque aussi longtemps, fût libérée seulement quelques jours après la première élection. Depuis lors, de nouvelles élections ont eu lieu, et ont permis au parti de Aung San Suu Kyi de remporter la majorité des sièges à l’assemblée nationale de Myanmar. Le président, qui a fait parti de l’armée du pays jusqu’à l’année dernière, a lui-même introduit les changements.

Auparavant, Myanmar était considéré par les Nations Unies comme une dictature contrôlée par un conseil militaire. Le gouvernement birman a déplacé en 2005 la capitale du pays vers Naypyidaw (qui signifie la ville des rois) et a ainsi pu développer sans scrupule une ville au confort moderne alors que le reste du pays ne vit pas sur le même standard : électricité, eau courante, etc. “Naturellement”, les actes de barbaries usuels perpétrés à l’encontre des partis d’opposition et des rebelles sont légions. Ces rebelles sont pour la plupart : le peuple Mon et le peuple Karen et se situent au nord du pays.

La question que nous pouvons nous poser est pourquoi ce rapide changement de politique intérieure du gouvernement birman prend place après vingt années de dure dictature. Une partie de la réponse pourrait provenir du fait que le Myanmar est lourdement soutenu par la Chine, ce qui induit une influence massive du gouvernement chinois sur la politique intérieure de la Birmanie, comme elle peut en avoir sur la Corée du Nord (enfin, parfois). Et comme les tensions entre le le gouvernement du Myanmar et les rebelles locaux dans les régions frontalières avec la Chine, la République du Peuple de Chine aurait pu avoir suggéré au Myanmar d’adoucir ses restrictions sur les minorités birmane et de mettre un terme aux combats incessants de la région.

Aujourd’hui, mercredi, Aung San Suu Kyi, la leader de l’opposition birmane est à Bangkok. C’est un jour mémorable puisque cette femme n’a pas pu partir de son pays pendant les vingt dernières années. Elle a visité les immigrés birmans venus travaillés en Thaïlande afin de subvenir aux besoins de leurs familles restées en Birmanie. Madame Suu Kyi participera aussi au Forum Mondiale de l’Économie sur l’Asie de l’Est. Le Président Thein Sein qui devait être présent à ce même forum, a déplacé sa venue en Thaïlande à la semaine prochaine.


Sources et pour en savoir plus :

Myanmar's year of hopeful change

Myanmar's Suu Kyi to visit Thailand next week in first trip abroad in decades

On Thailand trip, Suu Kyi visits Myanmar migrants

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